19 août 2007
Je reviens du Festival Uzeste Musical (délocalisé cette année à Sore). Bernard Lubat et Nathalie Boitaud my ont invité pour projeter mon documentaire Alain Gibertie, vivant.
Vendredi soir, le film a été montré après celui de Marcel Trillat Silence dans la vallée. Je me dis que ces deux récits, sur des sujets différents, ont un lien souterrain mais évident: ils pointent du doigt un brusque changement dépoque (que lon peut situer au milieu des années 90) avec les ravages qui en ont découlé.
Samedi matin, un débat rebond sur le film est organisé par Pierre Labrot avec Michel Ducom. Les spectateurs de la veille deviennent les participants du jour, nombreux dans la salle, jusque sur le trottoir. Bouillonnement dintelligences, mise en lumière de concepts, jeux de mots en fusion. Entre le film et le public, il y a un véritable échange. Les festivaliers vivent pleinement les préoccupations qui mont motivé lors la réalisation de ce documentaire. Bernard Lubat nous raconte quil aurait pu mourir lui aussi, comme Gibertie.
Le soir, en plein air, les deux scènes palpitent sous sa musique et celle de ses invités. Là encore, léchange fonctionne. Le jazz et le slam rassemblent. Toutes les générations sont venues.
En parcourant le village et la campagne environnante, un mot me vient: respect. Par-terre: pas un seul papier gras, pas une canette vide. Les festivaliers prennent soin de jeter chaque chose à la poubelle. La nature est impeccable. Peut-être bien le signe dune époque qui commence.
Voici le texte que jai écrit pour le programme du Festival Uzeste Musical.
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